Le professeur de notre Centre Xiaoling Qu-Rousseau a publié un livre de recherche en français: Une étude anthropologique du Liaozhai zhiyi de Pu Songling: Chine XVIIe siècle.

Le professeur de notre Centre Xiaoling Qu-Roussau a publié un livre de recherche en français chez ANRT à Lille en France en décembre 2009: Une étude anthropologique du Liaozhai zhiyi de Pu Songling: Chine XVIIe siècle.

Cette recherche se divise en trois parties: première partie : L’époque, la famille, le milieu et la vie du Pu Songling, deuxième partie: la classe des lettrés et les mœurs de la société rurale de l’époque de Pu Songling, troisième partie: le pouvoir local et le rôle des dieux.

A partir de l’œuvre de Pu Songling ( auteur chinois du XVIIe siècle ) Liaozhai zhiyi, qui a été écrite à partir de mythes, de contes et de notes, proches de l’ethnographie, elle a dégagé les éléments signifiants d’une analyse critique des faits de société qui ont marqués son époque.

Cette recherche avait pour but de démontrer que l’œuvre de Pu Songling, est non seulement une œuvre littéraire largement réputée dans le monde basée sut le fantastique et l’ étrange, brodée a partir de faits réels , mais aussi “anthropologique” sur la Chine du XVIIe siècle. Elle se déroule de la fin de dynastie Ming (1364-1644) et l’installation des Mandchous nomades, les Qing(1644-1911),une époque qui connait le renversement de la société chinoise. Cet événement apportera d’énormes bouleversements que Pu Songling brossera de manière critique dans toute son œuvre qui est donc un précieux témoignage. Cette étude dégage les thèmes anthropologiques principaux de cette œuvre littéraire. Ce livre de recherche comprend 488 pages.

L’auteur: Xiaoling Qu-Rousseau, Ph.D de littérature de l’Académie des Sciences Sociales de Chine (1989), chercheur de l’Académie des Arts de Chine au sein du Ministère de la Culture de la Chine République (1990-1994). Docteur en anthropologie de l'Université de Strasbourg en France (2007) elle a été aussi Maître de langues de l’Université de Strasbourg(2003-2005) et a obtenu la qualification de Maître de conférences. Chargée de cours sur la culture chinoise à l’Université Populaire Européenne à Strasbourg (2005-2008)

Depuis 2008 elle exerce la fonction de professeur invitée du Centre de Recherche de la Culture des Ba et des Shu à l'Université Normale du Sichuan (Chengdu、Chine).(Traduction:Qu Xiaoling Correction:A.Rousseau)

Le séminaire sur la culture du bronze de Sanxingdui   et la route de la soie du sud.

Le Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan associé aux autres Unités a organisé un séminaire national sur le thème « Séminaire sur la culture du bronze Sanxingdui et la route de la soie du sud ». Celui-ci s’est déroulé dans le musée de Sanxingdui à Guanghan, les 28 et 29 avril 2007. Environ cinquante délégués assistèrent à ce  séminaire venant, de l’Université de Qinghua, de l’Institut de Recherche de l’Académie des Sciences Sociales de Chine, de l’Université du Séchuan, de l’Université de Shanghaï, de l’Université du Sud-ouest, de l’Académie des Sciences Sociales de la province du Séchuan, de l’Académie des Sciences Sociales de la province du Yunnan, de l’Institut de Recherche Archéologiques de la  province du Séchuan, de l’Institut de Recherche Archéologiques de la province du Yunnan, de l’Institut de Recherche des Nations du Séchuan, de  l’Institut d’Archéologie de Chengdu, du Musée du Département de Liangshan de la province du Séchuan, du Bureau de Contrôle des Objets Anciens de la ville de Ya’an, du Bureau  de Contrôle des Objets Anciens du département d’A’ba de la province du Séchuan, du Bureau de Contrôle des Objets Anciens du district de Mao de la province du Séchuan et du Bureau de Contrôle des Objets Anciens de la ville de Qujing de la province du Yunnan.

Le professeur Duan Yu, actuel Directeur du Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan présidait ce séminaire. Il commença celui-ci par une présentation détaillée du début du processus et du développement de la recherche sur la route de la soie du Sud, et sur l’état des recherches actuelles concernant les valeurs scientifiques et le sens de ce séminaire. Le professeur Li Xueqin, de l’Université de Qinghua, souligna dans son propos la valeur scientifique de la culture Sanxingdui dans la civilisation chinoise et sa place historique au regard de l’origine des civilisations universelles. Le chercheur Li Shaoming, de l’Institut de Recherche des Nations du Séchuan, détailla ensuite la relation entre la culture des Ba et des Shu et la culture initiale du Vietnam. Puis, le chercheur Wang Renxiang de l’Institut de Recherche de l’Académie des Sciences Sociales de Chine, ainsi que les professeurs Linxiang, Jiang Yuxiang, Huo Wi de l’Université du Séchuan, le professeur Luo Erhu de l’Université de Shanghaï, le chercheur Gao Dalun, Directeur de l’Institut de Recherche Archéologiques de la province du Séchuan, le chercheur Jiang Zhilong de l’Institut de Recherche Archéologiques de la province du Yunnan et le professeur Zou Fudu de l’Université du Sud-ouest, présentèrent les résultats de leurs recherches. Ce séminaire a permis de nouvelles progressions dans les domaines de la culture du bronze de Sanxingdui, de la connaissance du tracé et des coutumes  de  la route de la soie du sud, et des relations culturelles initiales entre les Ba et les Shu.

I .Sanxingdui et la route de la soie du sud

Le professeur Li Xueqin de l’Université de Qinghua présenta un rapport spécial scientifique. Il indiqua que la civilisation Sanxingdui était une civilisation régionale qui tirait son origine indépendamment des autres et possédait une signification de grande valeur scientifique. Il préconisa que dans la recherche future il y avait lieu de considérer la civilisation Sanxingdui au même titre chronologique que la civilisation égyptienne et le projet de recherche sur la distinction qu’il fallait faire entre chacune des périodes des royaumes Xia, Shang et Zhou. La civilisation Sanxingdui représente la période la plus florissante de l’âge du bronze, se situe presqu’en même temps que celle de la fin de la civilisation des Shang, ainsi que de celle de l’ancienne civilisation égyptienne au moment de la nouvelle dynastie et de la civilisation grecque mycénienne. Il faut aussi noter que Sanxingdui est aussi une civilisation proche des civilisations assyriennes de Ninive et de Troie en Asie mineure. De tous temps, la route de la soie du sud-ouest a fait partie des domaines de recherche de l’Europe et de l’Asie chacun la classant comme ayant son « centre » en son continent, mais jamais en tentant d’en rechercher l’origine à la fois en Europe et en Asie. En fait des routes de communication avec l’extérieur existaient dans le Sud-ouest durant le Royaume des Shang, cette théorie étant confirmée par trois témoignages : le premier se trouve sur une écaille de tortue gravée à la période de Wuding du Royaume des Shang, conservée dans le Musée de l’Université de Cambridge et qui a été authentifiée comme provenant du Sud de la Birmanie. Le deuxième sur un Zhang de jade (玉璋) qui fut exhumé du site des collines Dagang de l’île de Nanya au large de Hong-Kong, dont la forme et la période font penser à Sanxingdui. Quatre autres Zhang de jade provenant de fouilles vietnamiennes sont encore plus proches de la civilisation Sanxingdui. Le troisième est un morceau de tissus ayant servi à emballer une écaille gravée de la période de Wuding, qui a été découvert à Taiwan ; ce tissu était fabriqué en kapok provenant d’Inde. Ces trois témoignages prouvent qu’il existait une communication avec les pays de l’extérieur du Sud-ouest lors de la dernière période du Royaume des Shang.

Dans l’article « Recherche sur les Fan, les Shu, les Zhao et les activités organisées vers le Sud durant la première période des royaumes Zhou de l’Ouest », le professeur Li Xueqin indique que à la période des rois de Wu du Royaume des Zhou, le pouvoir avait été transféré dans le sud comme c’était le cas des régions Ba, Pu, Chu et Deng. A partir des rois de Wen jusqu’aux rois des Cheng la culture du royaume des Zhou avait déjà atteint le Fleuve Bleu et le Fleuve Han. Durant la période de règne des rois Shao, Zhao, Mu, des notes historiques témoignent que la communication se faisait déjà à partir de la Plaine Centrale en traversant le Fan et le Shu.

Yang Decong de l’Institut de Recherche Archéologiques de la province du Yunnan exprime dans son article « Recherche sur les raisons de la formation et du développement de la route de la soie du Sud », que cette route a été tracée en raison de la configuration géographique, des mouvements des peuples et de l’exercice du pouvoir local etc. Dans le Séchuan et le Yunnan, il existait des peuples ayant de fortes activités générant des migrations de peuples qui étaient ensuite assimilés et des échanges interculturels multiples, qui constitueront la base de la civilisation Sanxingdui, de la culture des Dian et instaureront un pouvoir régional.

II. La route de la soie du Sud et le début des relations entre la Chine et l’étranger.

Dans ce séminaire l’ensemble des participants pensent que la recherche sur la route de la soie du Sud, son axe de fonctionnement et ses buts sur lesquels beaucoup de résultats ont étés obtenus, a commencé depuis vingt ans, et que les recherches actuelles doivent être centrées sur la culture des Ba et des Shu et sur le début des relations entre la Chine et l’extérieur, afin d’obtenir de nouveaux résultats.

Li Shaoming, chercheur de l’Institut de Recherche des Nations du Séchuan et Commissaire à la Recherche du Centre de recherche sur la culture séchuanaise ancienne, indique dans son article « La communication entre Dian et le Vietnam par la route de la soie du Sud. » que selon des notes documentaires la route de la soie se séparait en deux pour franchir la frontière de l’Asie du Sud-est. L’une était la route Jinsang et l’autre la route Butou. La première traversait le milieu du Yunnan et passait par Jinshui, Kaiyuan, le département de Wenshan, en longeant le fleuve Panlong, puis la porte de Jinsang pour aboutir à Hanoï au Vietnam. La deuxième route traversait Yuanjiang au Yunnan (qui s’appelait initialement Butou), puis traversait le Fleuve Rouge, et passait par Guyongbu (qui s’appelle aujourd’hui Hekou) pour aboutir à Hanoï au Vietnam. L’auteur enquêta récemment à la frontière Nord entre le Vietnam et la Chine et constata avec encore plus d’acuité que ces deux routes entre le Yunnan et le Vietnam existaient dans les anciennes périodes. Il découvrit à cette occasion qu’il était évident que la route traversait le Fleuve Rouge. Elle lui apparut comme étant la route la plus aisée et la meilleure en comparaison de celle qu’empruntaient les peuples des anciens royaumes des Ba et des Shu pour aller au Vietnam. Quand le Royaume Qin détruisit l’ancien Royaume des Shu, le peuple Shu émigra vers le Yunnan et entra au Vietnam en suivant logiquement le Fleuve Rouge, c'est-à-dire la route Butou.

Le professeur Duan Yu, actuel Directeur du Centre de recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Supérieure Normale du Sichuan, pense dans son article « La civilisation ancienne des Ba et des Shu et la route de la soie du Sud. » que la civilisation des Ba et des Shu est une partie importante de la civilisation chinoise. Durant de longues périodes, la recherche sur l’histoire de la relation de la Chine, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, remontait souvent seulement jusqu’à la période des Han et ne parlait que de la route de la soie du Nord-est. Récemment les découvertes des sites de la culture des Ba et des Shu, permirent de mieux comprendre et de connaître la place  qu’ils occupaient et plus particulièrement dans leur région d’origine, ainsi que dans celles de l’Asie du Sud, de l’Asie-Centrale, de l’Asie du Sud-est et aussi de certaines régions de l’Europe, où furent découverts des objets chinois anciens. Cela amena aussi à mieux appréhender le rôle fondamental qu’ils jouaient dans l’histoire des débuts des relations de la Chine avec l’extérieur.

Pour une recherche plus efficiente, il y a lieu pour révéler les contenus, d’exploiter les documents historiques chinois et étrangers concernant les relations culturelles et économiques entre les Ba et les Shu  en Asie du Sud-est, en Asie centrale et en Asie du Sud et de les rapprocher des découvertes proche-orientales et européennes, afin de développer un nouveau projet de recherche. La culture des Ba et des Shu est basée sur un système culturel ouvert qui influence très tôt la culture du Yunnan, puis passera par la route de la soie du Sud qui la diffusera à l’Ouest et enrichira la civilisation ancienne mondiale.

Le professeur Loer Hu, de l’Institut des Arts de l’Université de Shanghaï, exprime dans son article « Recherche sur les éléments du Sud dans la culture Sanxingdui et la sur la route de la soie du Sud. » que certains objets anciens de Sanxingdui, étaient originaires du Sud et que d’autres avaient des origines beaucoup plus lointaines et notamment des mers chaudes, par exemple les coquillages tigrés noirs, ceux en colimaçon blancs et les défenses en ivoire. D’autre part il existai aussi beaucoup de Zhang de jade, de cols brodés de jade et de disque Bi de jade ; on trouva aussi des objets dans le Sud de la Chine et dans l’Asie du Sud-est. L’ensemble de ces éléments démontre que des échanges ont existé entre les Ba et les Shu et les pays d’Asie du Sud-est.

Le chercheur Jiang Zhilong, de l’Institut de Recherche Archéologiques de la province du Yunnan relate dans son article « Quelques questions auxquelles il faut porter attention sur la route de la soie du Sud », que la route de la soie du Sud a été constituée de tronçons qui seront complétés au cours des différentes périodes. A l’origine ce n’était qu’un passage permettant les échanges entre la culture ancienne et les différents peuples riverains des régions du sud-ouest de la Chine. L’Empereur Wu de la dynastie Han exploitera cette route pour activer sa formation et son développement ce l’érigera en lien entre la civilisation chinoise et la civilisation indienne.

Le professeur Jiang Yuxiang, du département d’histoire de l’Université du Séchuan dans son article « Un père rat marie sa fille : de l’Inde à la Chine », parle d’une légende populaire sur laquelle il base un thème de sa recherche montrant un exemple d’échange culturel pouvant exister du temps de la route de la soie du Sud. Il procède à l’examen des images de celle-ci pour comparer l’évolution de ce sujet à travers différentes périodes et dans différentes régions, et découvre qu’en Inde, en Birmanie à Suining, ainsi que dans le Nord de la Chine, on retrouve des similitudes concernant cette histoire. Grâce à cela il conclue qu’existent des échanges culturels entre la Chine et l’Inde.

Le chercheur Chin Xiandan, et le vice-chercheur Lei Yu de l’Institut d’Archéologie de la province du Séchuan, présentent leur article commun « A travers les fouilles archéologiques du site de Yili situé le long du bassin du Fleuve Rouge au Vietnam » qui traite de leurs fouilles archéologiques effectuées sur le site de Yili au nord du Vietnam (existant depuis  3500 ans) en 2006, leur institut étant associée pour ces recherches à l’Université vietnamienne de Hanoï. Il s’agit de la première fouille archéologique qui voit la collaboration entre les deux pays et qui a obtenu des résultats importants. Des objets des Ba et des Shu ressemblent à des objets de la culture vietnamienne, par exemple dans le village de Fushuoren au Vietnam furent découverts des objets dont la forme et les matériaux ressemblaient au Zhang(玉璋) , aux Bi（玉壁）, aux bagues（指环） et au Huang en jade（玉璜） etc. Cela démontre que ces pays avaient des échanges culturels depuis très longtemps.

III. Les échanges culturels de la route de la soie du Sud

Le chercheur Liu Hong, Commissaire à la Recherche du Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan et directeur du musée du Département de Liangshan, a effectué une recherche sur le rayonnement et l’influence de la culture Ba et shu dans la région du Sud-ouest. Dans son article « Le rayonnement et l’influence de la culture des Ba et des Shu dans la région du Sud-ouest »  il pense que la culture des Ba et des Shu est la culture du plus haut niveau développée dans la région du Sud-ouest. Il parcoure la région des ethnies du Sud-ouest « Xinanyi » dont la culture s’est diffusée au Sud. La route de la soie du sud est le principal passage de la culture des Ba et des Shu. Quelles sont les raisons de la diffusion de cette culture ? : la culture des Ba et des Shu constitue « un plateau culturel » dans la région du Sud-ouest car elle s’est développée le plus tôt et était du niveau le plus élevé. Pour son développement, elle avait besoin de beaucoup de ressources, qu’elle trouva dans les régions habitées par les ethnies  du Sud-est. Une troisième raison réside dans le fait que le royaume des Qin se situait au nord du royaume des Ba et des Shu et de celui des Zhou à l’Est, et que leurs forces étaient supérieures à celles des Ba et des Shu, ce qui justifia le développement du royaume des Ba et des Shu dans le Sud-ouest, et sa grande influence sur cette région.

Le vice-chercheur Zhou Zhiqing, de l’Institut d’Archéologie de Chengdu dans son article « La relation entre la région de l’est du Yunnan et celle de l’ouest de Guizhou avec les Ba et les Shu » estime que la région des Ba et des Shu et les régions de l’est du Yunnan et de l’ouest de Guizhou ont eu des liens intimes durant les anciennes périodes en raison de leur proximité géographique si on se réfère aux documents archéologiques. Les peuples de ces deux endroits communiquaient déjà lors de la période des royaumes des Zhou de l’est. Durant la période de la fin des Royaumes Combattants et celle de la dynastie des Han de l’ouest, l’influence de la culture des Ba et des Shu se fit sentir dans les régions frontalières de l’ouest du Yunnan et de l’est du Guizhou. Dans leurs contacts, les peuples Bo jouèrent un rôle d’intermédiaires, puis le gouvernement central de la dynastie Han de l’ouest organisa des activités dans les régions des ethnies du sud-ouest. L’influence de la culture des Ba et des Shu fut remplacée petit à petit par la culture des Han.

Monsieur Li Baolun, du Bureau de Contrôle des Objets Anciens de la ville de Qujing du Yunnan, estime dans son article « La route de l’échange culturel dans le Séchuan et le Nord-est du Yunnan. » que la région du Nord-est du Yunnan a une géographie spéciale comprenant des montagnes, des fleuves et des rivières et rend cet endroit propice à l’établissement d’un lieu de passage depuis des périodes trés anciennes, et a de plus été influencée par les cultures environnantes. Si l’on en croit les documents archéologiques centraux établis avant l’entrée des Han, les communications existaient déjà. Les routes de l’est de la route de la soie du Sud, « La route de Wuchi », la route des ethnies du sud « Nanyi dao » et la route de Qiongdu-Ningzhou, sont des routes de communication importantes dans les échanges culturels et la diffusion de ceux-ci entre le Séchuan et le Yunnan. Elles sont aussi des routes favorisant les migrations des ethnies. La région du Nord-est du Yunnan est aussi un lieu de passage de diffusion et de mouvements migratoires des ethnies durant la période pré-Qin.

Monsieur Liang Xiaoqiang, du Bureau des Finances de la ville de Qujing estime dans son article « Identité du squelette des sarcophages en bois et en bronze du tombeau de la période des Royaumes Combattants de Xiangyun dans la province du Yunnan » que ces sarcophages, qui ont étés découverts en 1964, ont permis par l’analyse de la manière dont le cadavre et les objets avaient étés déposés dans le tombeau, de découvrir qu’ils étaient des descendants des Shu et des voisins des ethnies Kumming – le tombeau du roi des ethnies Xi (Xizu) n’était pas le tombeau du roi des ethnies Kumming- grâce à cela il a pu être découvert la trace des ethnies Shu qui avaient émigrés dans le Sud et y avaient diffusé leur culture.

Le vice-chercheur Cai Qing, du musée de Qiang du district de Mao pense dans son article « Analyse du sarcophage n°1 Mutuo de Nanxin du district de Mao ainsi que des objets exhumés des tombeaux voisins des accompagnateurs », que ces tombeaux et ces objets de bronze très nombreux comportent beaucoup d’éléments culturels funéraires tels leurs sarcophages, mais aussi des éléments de la culture des Ba et des Shu, de la culture de la plaine centrale, de celle des Chu, de celle des steppes du nord, de celle du Yunnan et de la culture du bronze de l’ouest du Yunnan etc.. Le fait que tous ces éléments coexistent en un même site montre que la région de l’amont du Fleuve Min était un lieu de passage important de la culture et des ethnies de l’amont du Fleuve Bleu et de celui du Fleuve Jaune. Ceci prouve aussi que la culture consistant à construire des sarcophages en pierre dans la région de l’amont du Fleuve Min et celle du bronze de la route de la soie du sud, avait des liens.

IV. La culture du bronze de la route de la soie du sud

La culture du bronze de la route de la soie du sud est le point important de la discussion de ce séminaire. Le professeur Lin Xiang de l’Institut de Culture et d’Histoire de l’Université du Séchuan, Commissaire à la Recherche du Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Supérieure Normale du Sichuan précise dans son article « Les objets anciens ‘ mesure de l’ombre du soleil avec une baguette ‘ (lizhu ceying) sa découverte sur la route de la soie du Sud. »  Son analyse s’appuie sur des objets archéologiques de cette route ; il a découvert que « la mesure de l’ombre du soleil avec une baguette » était basée sur des objets ayant un rapport avec le cosmos, permettaient de définir les saisons, et sont ensuite devenus des objets de protocole. Des objets anciens ont aussi été découverts sur la route de la soie du Sud et comprennent des sceptres de dragons à tête de moutons ; des sceptres à tête de coq ; des sceptres à tête de tigre ; des sceptres en cornes de chèvres ; des colonnes décorées de serpents ; des colonnes à tête de bœuf ainsi que des sculptures de  Fuxi et de Nuwa. Tous ces éléments, de nature cosmique, sont des éléments testimoniaux pour leurs descendants. Le chercheur Wang Renxian, de l’Institut d’Archéologie de l’Académie des Sciences Sociales de Chine, indique dans son article « Les différentes fonctions du tambour du Yunnan » que de nombreux tambours en bronze ont étés découverts dans les régions du rayonnement de la route de la soie du Sud, ce qui signifie qu’il était un symbole important de la route de la soie du sud. Le tambour en bronze du Yunnan est un signe culturel spécial dont l’influence se prolonge largement dans la vie sociale du peuple du Yunnan ; sa forme est très répandue et 2000 ans après, sur la route de la soie , plus de dix ethnies utilisent encore actuellement le tambour en bronze. La culture du tambour en bronze encore actuellement est le signe d’un symbole puissant.

Le professeur Huo Wei, du département d’Archéologie de l’Institut de Culture et d’Histoire de l’Université de Séchuan dans son article « Recherche sur les objets en bronze sous forme de branches ‘ une personne avec deux animaux divins’, et des objets en bronze de Yanyuan »  a examiné les grands animaux divins ailés situés devant les tombeaux de la dynastie Han de l’est du Séchuan et estime que le style et la forme de ces animaux comporte de grandes différences avec les animaux en pierre des tombeaux de la dynastie des Han de l’ouest de la plaine centrale de la Chine. Il se pourrait que ce soit des produits influencés par une civilisation étrangère dans le cadre de la communication de la dynastie Han avec les pays de l’ouest et aussi de l’exploitation des ethnies du Sud-ouest. Les objets découverts dans la région Yanyuan qui ont des formes de branches sont des objets de décoration en bronze comportant des reproductions de doubles animaux que l’on peut désigner comme « gravure d’un homme et de deux animaux sur des objets en bronze en forme de branche ». Cette image est clairement caractéristique de la culture des steppes. Ce genre d’objet peut être relié à la coutume maternelle et au culte des dieux que symbolise le sujet de l’homme  et des deux animaux. C’est aussi un témoignage important sur l’échange culturel avec l’extérieur dans la période du bronze de la Chine.

Le chercheur Jiang Zhanghua, de l’Institut d’Archéologie des Objets Anciens de Chengdu, dans son article « Quelques  connaissances sur la culture du bronze dans le bassin de Yanyuan », compare des bronzes découverts à Yanyuan avec ceux de la culture du bronze des régions du Yunnan, de celle du bronze du Nord ainsi qu’avec la culture des sarcophages des plateaux de l’est du Séchuan. De son observation ressortent des éléments identiques ou ayant les mêmes caractéristiques. Cependant, les objets en bronze de Yanyuan comportent aussi des éléments caractéristiques de leur culture régionale. Cela fourni une nouvelle ligne importante dans la recherche archéologique sur les ethnies du Sud-ouest.

Le chercheur Xiao Minghua, de l’Institut d’Archéologie des objets anciens de la province du Yunnan, juge dans son article «  La culture du bronze du Yunnan sur la route de la soie du Sud » que la méthode de fabrication des statues des personnages en bronze de Sanxingdui, après être disparue pendant 600 ans, est réapparue à Kumming sur la route de la soie du Sud. La culture du bronze de Kumming était la culture la plus développée découverte récemment dans le Yunnan. Les personnages en bronze du Yunnan étaient confectionnés sur les mêmes modèles que ceux de Sanxingdui, mais gardaient les éléments caractéristiques des bronzes du Yunnan. Dans le Yunnan on a aussi découvert des Tubes en jade, des disques Bi et des Yuan de jade. Durant la période des Printemps et des Automnes, ainsi que durant celle des Royaumes Combattants, la culture la plus remarquable du pays des Shu fut celle des sarcophages en forme de bateaux qui ont étés trouvés dans le bassin de la famille Wan de Chuxiong dans la province du Yunnan. Ceci est le signe que les pays Shu étaient la plaque tournante entre le Yunnan et la culture du bronze du royaume des Shang et des Zhou.

Le chercheur Jiang Zhilong, de l’Institut d’Archéologie des Objets Anciens du Yunnan, considère dans son article « Quelques questions dignes d’intérêt sur la recherche sur la route de la soie du Sud » que depuis la formation de la route de la soie du Sud jusqu’à sa fin, les populations des régions du Sud-ouest qui l’empruntent vivent encore à l’âge du bronze. Dans le livre de Sima Qian «  Mémoires historiques -  Les biographies des ethnies du Sud-ouest -», il est fait état des chefferies comme celles des Yelang, des Dian, des Qiongdu, qui ont toutes étés confirmées par les matériaux archéologiques découverts, comme étant des centres de civilisations de ces régions. Ceci signifie que la recherche sur la culture archéologique de l’âge du bronze est une clef qui permet de déboucler beaucoup de questions. Quant aux bronzes de Sanxingdui, ils doivent être distingués et rattachés à la culture centrale de la Chine et non à la culture des Dian du Sud-ouest. La question qui se pose maintenant est de savoir si la culture du bronze Sanxingdui  a vraiment influencé les autres cultures et en quoi ? En effet dans  les matériaux archéologiques que nous maîtrisons, on constate rarement que la culture des Ba et des Shu dépasse le Fleuve Jinsha pour rentrer dans le Yunnan.

Lors de ce séminaire, les savants ont discuté des recherches futures. Ils ont décidé d’exploiter les domaines de la recherche, de faire des enquêtes de terrain et de tenter d’ouvrir une brèche pour comprendre l’évolution du circuit de la route de la soie du Sud et les échanges culturels. Ce séminaire a fait une synthèse des recherches effectuées sur la route de la soie du Sud depuis vingt ans, a permis de réexaminer et de vérifier les hypothèses de recherche et d’en fixer les axes pour le futur. Suite à ce séminaire les chercheurs vont « réemprunter la route de la soie » ; « des expositions sur la culture de Sanxingdui et la culture du bronze de la route de la soie du Sud, et des chercheurs vont être dépêchés sur la route de la soie de l’extérieur pour procéder à des enquêtes. Nous espérons que toutes ces activités seront fructueuses.

- Synthèse du séminaire sur la culture des Ba et des Shu et sur l’origine de la civilisation chinoise

le Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan a organisé « le séminaire sur la culture des Ba et des Shu et sur l’origine de la civilisation chinoise » à Chengdu du 26 au 28 mai 2006. Environ quatre-vingt spécialistes et savants assistèrent à ce  séminaire, provenant de l’Université de Qinghua, de l’Université de Nanjing, de l’Université de Wuhan, de l’Université du Séchuan, de l’Université Normale Supérieure de Pékin, de l’Université Normale Supérieure du Nord-est, de l’Université Normale Supérieure du Shanxi, de l’Université du Sud-ouest, de l’Université de Xiangtan, de l’Université de Heilongjiang, de l’Université Normale Supérieure de Tianjin, de l’Université des Nations du Sud-ouest, de l’Université Normale Supérieure du Hebei, de l’Université Normale Supérieure du Séchuan, de l’Université Normale Supérieure de Chongqing, de l’Institut Normal de Zhanjiang, de l’Université des Sciences et Techniques du Sud-ouest, de l’Université des Trois-Gorges, de l’Institut de Shaoguan, de l’Institut de Kuanxi, de l’Académie des Sciences Sociales de Chine, de l’Académie des Sciences Sociales du Jiangsu, de l’Académie des Sciences Sociales du Shaanxi, de l’Académie des Sciences Sociales du Hebei, de l’Académie des Sciences Sociales du Séchuan, de l’Institut d’Archéologie des Objets Anciens du Séchuan, de l’Institut d’Archéologie du Shanxi, de l’Institut d’Archéologie des Objets Anciens de Chengdu, de l’Institut des Minorités de Chengdu, de l’Institut des Sciences Humaines Manji de Shanghaï, du Musée de Sanxingdui de Guang’an, du Musée du Département de Liangshan du Séchuan, du Bureau de la Culture et des Sports de la ville de Guang’an, de l’Association Culturelle de la ville de Deyang, du Bureau d’Histoire Locale et d’Histoire du Parti Communiste et du district de l’autonomie de Qiang de Beichuan dans le Séchuan.

Ce séminaire était présidé par le professeur Duan Yu, actuel Directeur du Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Supérieure Normale du Sichuan. Le lever de rideau du séminaire a été effectué par le professeur Li Xueqin, Président de l’Association d’Histoire Pré-Qin en Chine, Scientifique en Chef en charge du projet de séparation des royaumes des Xia, des Shang, et des Zhou ; il représentait aussi l’Association d’Histoire Pré-Qin en Chine pour décerner une plaque commémorative à « La base de la recherche sur la culture des Ba et des Shu de l’Association d’Histoire Pré-Qin en Chine » au Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan. De plus, le professeur Li Xueqin livra un rapport scientifique sur « Le Pu de la tablette de bambou des Chu de Baoshan est du royaume des Ba ». Le chercheur Li Shaoming de l’Institut des Minorités du Séchuan a lui aussi effectué un rapport scientifique sur « Un nouveau point de vue sur la culture de Yu le Grand des Xia, née dans l’ouest et qui s’est développée à l’est.»

Pendant ces trois jours, les participants ont procédé à de nombreuses discussions animées et d’échanges de points de vue sur la culture des Ba, la culture des Shu, les cultures des Ba et des Shu et l’origine de la civilisation chinoise.

1.     La culture des Ba

Le professeur Li Xueqin, s’est basé sur les découvertes archéologiques et les documents historiques pour présenter un point de vue novateur sur le Pu écrit sur une tablette de bambou des Chu du Baoshan dans le Hubei, qui est un signe provenant du pays des Ba ce qui signifiait que le roi des Pu était aussi le roi des Ba. Le professeur a relié le macroscopique et le microscopique qui a ainsi fourni une méthode scientifique ; il a indiqué que « s’il n’y a pas de recherches approfondies sur la culture des Ba et des Shu, il n’est pas possible de donner une vision complète de l’origine et du développement de la civilisation chinoise. ». « En apportant des solutions à certaines questions sur la recherche sur la civilisation chinoise, il est possible d’aboutir à des réponses sur la culture des Ba et des Shu ». Le professeur Duan Yu s’est basé sur la légende et sur des documents historiques de l’origine des peuples Ba et a procédé à une synthèse des différentes explications de l’histoire des Ba et de leur peuple, et il a affirmé que la culture des Ba et la culture autochtone des ethnies locales ont fusionné. De plus des participants firent état d’une recherche sur le totem du serpent du site de l’autel des Qi des royaumes des Shang pour tenter de découvrir l’origine de la culture des Ba. D’autres ont procédé à des analyses du point de vue esthétique des domaines de la peinture.

2.     La culture des Shu

Le professeur Sheng Changyun, de l’Institut de Culture et d’Histoire de l’Université Normale Supérieure du Hebei, a parlé de la théorie sur les chefferies et procédé à l’analyse du changement de celles-ci en Chine, ainsi que de son adaptation dans la région des anciens Shu. Il indique que la naissance du royaume des anciens Shu correspond à celui des Shang et des Zhou et constitue une grande chefferie ayant regroupé toutes les petites. Le professeur Zhang Zhiheng, du Département d’Histoire de l’Université de Nanjing , a pris pour exemple la culture de Baodun afin de démontrer que le processus de développement de la civilisation de chaque région est différent. On ne peut donc pas effectuer de mesures à partir d’une seule règle. Le chercheur Zhao Dianzhen, de l’Institut d’Archéologie des Objets anciens du Séchuan, a procédé à une recherche sur les périodes de la culture archéologique et le développement dans la région des anciens Shu. Le professeur Wang Hui, de l’Institut de Culture et d’Histoire du Shanxi a effectué une recherche à partir des livres historiques des royaumes Chu « Le Taowu » afin d’authentifier les masques de bronze. Il pense en effet qu’ils ont une origine spirituelle commune basées sur le culte des divinités de l’âge du bronze des royaumes des Shu. Un autre participant a procédé à une recherche sur la civilisation Sanxingdui et la technique de fabrication du bronze. Il considère que la technique de fabrication du bronze de Sanxingdui utilise les mêmes principes que celle du royaume des Shang.

3.      La culture des Ba et des Shu

Monsieur Meng Shikai pense que la civilisation régionale est une partie de la civilisation chinoise. Pour la civilisation des Ba et des Shu, et en raison de la complexité  et des imbrications géographiques, il faut procéder à une analyse minutieuse de cette culture. Le professeur Zhan Ziqing, de l’Institut de Culture et d’Histoire de l’Université Normale Supérieure du Nord-est, a effectué une analyse basée sur les documents historiques suivants « Biographie des rois des Shu » (Shuwang benji), « Les livres de la généalogie des Rois » (Shi ben), « Les livres des Yizhou »( Yizhou shu), « Le livre des Monts et des Mers » (Shanhaï jing). Il considère que le système de cérémonie et de musique est un marqueur important de l’origine de la civilisation chinoise. La civilisation des Ba et des Shu avait un caractère et un culte divin. Elle a aussi été influencées par la Culture Centrale et les autres cultures. Le professeur Lin Xiang, du département d’Archéologie de l’Université du Séchuan, estime que les découvertes archéologiques des anciens Ba et des Shu devraient être reliées à l’histoire, et qu’il faudrait procéder à la division de la culture en deux périodes, celle de « La culture des pré-Shu » et celle de « La civilisation des anciens Shu ». Le professeur Xu Nanyu, du département d’Histoire de l’Université du Sud-ouest, a procédé à une recherche sur l’exploitation des territoires durant la période des Royaumes Combattants, de celle du royaume Qin et de la dynastie Han sur la région des Ba et des Shu, qui ont influencés la formation du centre économique du Sud-ouest. De plus des spécialistes analysèrent l’influence de la culture de l’âge du fer du royaume Chu pendant la période des Printemps et des Automnes, ainsi que celle des Royaumes Combattants. D’autres spécialistes analysèrent la place historique de la culture des Ba et des Shu et le processus d’origine de la civilisation de la vallée du Fleuve Bleu.

4.     L’origine de la civilisation chinoise

Le chercheur Li Shaoming, de l’Institut des Minorités du Séchuan, a parlé de sa recherche sur un sujet brûlant concernant l’origine de la civilisation chinoise – la culture de Yu le Grand – basée sur une ligne caractéristique de la culture de l’âge néolithique de la vallée du fleuve Min, de celle du fleuve Dadou, et sur les coutumes des peuples Qiang situés en amont du Fleuve Min, ainsi que sur les stèles Jingyun des dynasties des Han de l’est. Il a effectué une synthèse sur la culture de Yu le Grand qui est née dans l’ouest et s’est développée dans l’est. Le chercheur Gong Changwei, de l’Institut d’Histoire de l’Académie des Sciences Sociales de Chine, à procédé à une recherche sur la centralisation et les nombreuses origines de la civilisation et a analysé l’insuffisance de théories sur l’origine de la civilisation traditionnelle. Le professeur Zhou Shucan, de l’Institut de Culture et d’Histoire de l’Université Xiangtan, a analysé les échanges culturels développés entre la Plaine Centrale et la région des Ba et des Shu basant son étude sur l’analyse des légendes des Cinq Empereurs. Il a conclu que différentes civilisations régionales avaient procédés à des échanges ayant subi des influences respectives et constitué la base de la civilisation chinoise. Le professeur Song Huiqun, du département des voyages de l’Institut Shaoguan dans le Guangdong, a analysé les théories sur la civilisation secondaire.

5.     D’autres questions

Le professeur Wang Zijin, du département d’Histoire de l’Université Normale Supérieure de Pékin, et le chercheur Gao Dalun, Directeur de l’Institut de l       a Recherche Archéologique des Objets Anciens du Séchuan, ont procédé à une enquête commune sur les moyens de transport des minorités dans la Plaine de Kangba et ont conclu que les changements « de l’eau fraîche » (Xianshui) et les activités des ethnies avaient des relations de proximité. Le professeur Du Yong, du bureau de la Recherche scientifique de l’Université Normale Supérieure de Tianjin, a procédé à une recherche sur le « département Liang  Liangzhou» du livre « Yugong » et en a conclu que ce livre était le résultat de nombreuses écritures durant une longue période. Le chercheur Li Xingxing, de l’Institut des Minorités du Séchuan, a effectué une analyse en trois étapes sur : « Le passage des Zang et des Yi », les groupes ethniques anciens et les Nations historiques . Cela ayant pour but de découvrir les différents groupes de l’époque ainsi que leur évolution dans cette région.

Dans ce séminaire, les savants ont développés de nouvelles réflexions et de nouvelles manières de procéder à des recherches en essayant d’uniformiser leurs disciplines concernant la recherche sur la culture des Ba et des Shu et l’origine de la civilisation chinoise. Ils ont obtenus des progrès significatifs et d’importantes avancées :

1. La découverte du « Pu » sur la tablette en bambou du royaume des Chu de Baoshan, qui signifiait que le roi de Pu et le roi des Ba étaient une seule et même personne, a radicalement changé la vision traditionnelle que l’on pouvait avoir et qui disait qu’il y avait rarement des notes sur le royaume des Ba dans les documents historiques. Ceci sera de nature à influencer les futures recherches sur le royaume des Ba.

2.      De nouvelles connaissance sont nées de ce séminaire sur les lieux de naissance de Yu le Grand et son histoire, née dans l’ouest et développée dans l’est. Cela donnera du sens permettant de comprendre la relation entre l’ancien royaume des Shu et l’origine de la civilisation chinoise, et plus particulièrement sur sa place et sa construction.

3.      Sur l’origine de la civilisation des anciens Shu, nous avons obtenu de nouveaux progrès comme le fait que la région des anciens Shu étaient passée par le développement des chefferies pour arriver à la constitution d’un pays.

4.      Nous avons aussi développé une nouvelle recherche sur la culture des Ba et des Shu durant la période Pré-Qin du point de vue de la culture archéologique de la région des Ba et des Shu, qui peut être divisée en trois étapes : a) « La culture des Ba et des Shu » de la période de Longshan qui est représentée par la culture Baodun, b) « La civilisation des anciens Shu » de la période des royaumes Xia, Shang et Zhou représentés par la culture Sanxingdui et la culture des douze ponts, c) « La culture des Ba et des Shu » durant la période des royaumes des Zhou de l’est représentés par les tombeaux des Ba et des Shu.

5.      Nous avons aussi obtenu de nouveaux progrès dans la recherche sur l’origine des peuples Ba dans les légendes et les documents historiques qui réévaluent de multiples points culturels pour les groupes ethniques du royaume Ba.

Ce séminaire a obtenu des résultats importants et a permis le développement de la recherche sur la culture des Ba et des Shu dans toute la Chine ainsi que sur l’enrichissement et l’approfondissement de la recherche sur la culture des Ba et des Shu et l’origine de la civilisation chinoise.

- Le Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan reçoit une citation comme « La base de la recherche sur la culture des Ba et des Shu de l’Association d’Histoire Pré-qin en Chine ».

Le 26 mai 2006, lors de la conférence sur « le séminaire sur la culture des Ba et des Shu et l’origine de la civilisation chinoise », la Vice-Présidente Qi Xiaoling a reçu une plaque en bronze des mains du Président de l’Association de l’Histoire Pré-Qin de la Chine au titre de « base de la recherche sur la culture des Ba et des Shu de l’Association d’Histoire Pré-Qin en Chine »  pour le Centre de recherche sur la culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan. Ce centre fut alors consacré officiellement comme la base de la recherche sur la culture des Ba et des Shu de l’Association d’Histoire Pré-Qin en Chine.

L’Association d’Histoire Pré-Qin en Chine est l’organisation scientifique la plus élevée dans le domaine de la recherche sur l’histoire des Pré-Qin en Chine. Pour pousser plus avant une recherche approfondie sur la culture des Ba et des Shu, le Centre de recherche sur la culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan fit acte de candidature pour être membre de cette association et obtint l’accord du Président Li Xueqin et des membres du Conseil permanent qui délivrèrent au Centre le titre de «  Base de la recherche sur la culture des Ba et des Shu de l’Association d’Histoire Pré-Qin en Chine ».

- Ouverture d’une conférence sur « Le séminaire international de la nouvelle tendance de la recherche concernant les Ba et les Shu »

Du 18 au 20 octobre 2005 s’est tenu un séminaire international organisé par le Centre de la Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université normale supérieure du Sichuan. Y ont participé, l’Université de l’Illinois aux USA, l’Université Hanlin de Corée du Sud, l’Université Dadong du Japon, l’Association Scientifique japonaise Zhenxing, l’Académie des Sciences Sociales de Chine, l’Université de Pékin, l’Université du Séchuan, l’Université du Sud-ouest, l’Université Normale Supérieure du Centre de la Chine, l’Université de Dalian, l’Université des Nations du Sud-ouest, l’Université Normale Supérieure de Chongqing, l’Institut de la Recherche d’Archéologie du Séchuan,  l’Institut de la Recherche sur les Minorités du Séchuan,  l’Institut de la Recherche Archéologique de Chengdu, le Musée des Trois-Gorges de Chine, l’Institut de Recherche de Guang’an du Centre de Recherche de la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Sichuan, l’Institut de Recherche du Ya’an du Centre de Recherche de la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Sichuan, le bureau de l’administration des Objets Anciens du Ya’an, l’Association de la Culture de Deyang, le Musée de Sanxingdui à Guanghan, l’Académie des Sciences Sociales du Séchuan et l’Université Normale Supérieure du Séchuan. Environ 70 experts et chercheurs d’Etat ou d’Unités ont participé.

Pour la réussite de l’organisation de ce séminaire, le Centre de Recherche de la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Sichuan, a rédigé des articles et a publié des collections spéciales sur la culture des Ba et des Shu. (Seconde collection). A cette occasion a aussi été publié « Tendance de la recherche sur la culture des Ba et des Shu » (2005.2) et une impression de la collection des documents et des articles de ce séminaire. Le professeur Duan Yu, Directeur du Centre de recherche sur la culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan présidait ce séminaire. Au cours de celui-ci, chacun a pu parler à tour de rôle du caractère de la civilisation des Ba et des Shu, de l’origine de l’Etat et de la civilisation, et échanger entre autre sur les villes, les bronzes, l’écriture, les coutumes, la religion et les échanges culturels. L’ensemble des représentants a visité les montagnes de Monding de Ya’an, le Musée mondial de l’histoire du thé, ainsi que le temple Yongxing (Temple de la dynastie Ming).

Dans la recherche sur les spécificités des Ba et des Shu, les savants ont préconisés qu’il fallait au sujet de cette culture, l’étudier dans son sens premier mais aussi dans son sens large et faire de même pour les zones culturelles des Ba et des Shu. Concernant la culture des Ba il faut clarifier quelques phénomènes concernant la culture ancienne en amont du Fleuve Bleu, car, ensuite, cela permettra de comprendre d’autres phénomènes culturels particuliers du cours moyen et de l’aval du Fleuve Bleu.

Sur l’Etat et l’origine de la civilisation et les villes des Ba et des Shu, certains savants pensent que la culture de Baodun est basée sur le système des chefferies ; la culture Sanxingdui s’appuie, quant à elle, sur un Etat et sur la formation d’une civilisation. La culture Baodun se situe dans la période d’origine des villes des régions des anciens Shu. Le site de Sanxingdui était la capitale du Royaume Yufu des Shu. Le site de Jinsha était le siège d’une capitale importante du Royaume Duyu. Le site « des Douze ponts » pourrait avoir abrité le quartier du palais royal. Concernant les objets en bronze, certains articles discutent de la technique de fabrication de ceux-ci ; il existe des recherches sur les épées courtes en forme de feuilles de saule datant de la période des Zhou de l’ouest et ils pensent que c’est un objet emblématique de la culture du bronze du pays de Gongyu. Cette forme d’épée se retrouve souvent dans les tombeaux des pays Gongyu de Baoji et sont des symboles de noblesse. On retrouve les mêmes dans le Loyang, à Chang’an, à Beijing, dans le Gansu et le Mont Qi dans le Shanxi, ce qui démontre que ces catégories de peuples avaient des contacts avec le pays de Gongyu durant la période du début et du milieu du règne du royaume des Zhou de l’ouest. Sur le site des Douze ponts de Chengdu, on a découvert deux épées ayant cette forme. On ne connait pas encore leur origine et leur mode de diffusion qui nécessite de faire des recherches. Dans la région des Trois Gorges des recherches sont aussi effectuées concernant des objets en bronze de la période du royaume des Shang ainsi que dans des « caves » creusées durant la période des dynasties Han.

Concernant l’écriture des Ba et des Shu, des savants pensent que celle-ci tire son origine de la culture des Liangzhu. Certains discutent sur les écritures gravées sur les écailles de tortue en estimant que « Bafang » est le signe que le peuple des Ba était voisin des royaumes des Shang et considèrent que les Shu dans leur écriture sur écailles n’ont pas de liens entre cette forme d’écriture et celle de la région des Ba et des Shu.

Au sujet des minorités certains savants discutent des passages des Zang et des Yi. Il existe encore quelques zones d’ombre sur lesquelles des recherches approfondies devront être effectuées et notamment sur: la théorie du chemin de passage des ethnies ; la zone d’influence du chemin de passage ; l’archéologie ; l’histoire des ethnies ; les langues des ethnies ; la culture des ethnies ; la relation entre les ethnies et leur environnement ; le développement économique des ethnies. Grâce à ces recherches on peut répondre à certaines questions sur les passages des Zang et des Yi. Des savants pensent qu’il y a 6000 ans qu’il y a des migrations de population en amont du Fleuve Jaune qui empruntaient les passages des Zang et des Yi. D’autres pensent que l’amont du Fleuve Jaune et les passages des Zang et des Yi étaient des zones qui connaissaient beaucoup de mouvements et une circulation intense et que les anciennes ethnies agrandirent pour diffuser leur culture. Certains savants ont effectués des recherches sur les peuples Ba et discutent de la relation des Toujia et le peuple des Ba, en se basant sur les coutumes des Toujia contemporains.

Dans le domaine de la religion, certains savants effectuent des recherches basées sur la culture Sanxingdui et considèrent que la pensée primitive s’était fortement développée et avait atteint une étape assez mature grâce à la prospérité de la civilisation agricole des Ba et des Shu.

Dans le domaine de l’échange culturel, des savants ont effectués des recherches en analysant les éléments culturels du mont Kunlun dans la culture des Ba et des Shu afin de démontrer qu’il existait une relation des Ba et des Shu avec l’extérieur. Ils découvrirent qu’il y avait des ressemblances entre la culture Sanxingdui et les mythes du Mont Kunlun. Ils considèrent que le Séchuan, le Qinghai et le Gansu sont des endroits où furent diffusés la formation et les mythes des monts Kunlun et ils ont sous-entendus qu’ils avaient été importés du Proche-Orient et que ces mythes furent diffusés par le biais des bronzes provenant de la culture de l’ouest. D’autres savants ont entrepris des recherches appuyées sur les chevaux des Qiang, des Ze et des Dian, et ce afin de prouver l’existence d’échanges culturels. Ils estiment que les chevaux de la culture du Sud-ouest de la Chine étaient originaires de la culture des Di et des Qiang situés en amont du Fleuve Jaune et qui suivaient les migrations des peuples entrant dans le Sud-ouest. Des savants firent aussi une enquête sur les anciens chemins qui pénétraient dans le pays des Shu par le côté Sud des Trois-Gorges et le fleuve Bleu. Ils considèrent que cette ancienne route de 500km de longueur a commencée à être construite durant la période des Royaumes des Shang et de ceux des Zhou, et qu’elle fut utilisées durant le règne des Qin et des Han et encore maintenant.

Concernant un autre point, ce séminaire a obtenu d’autres résultats et notamment sur l’art, l’architecture et la gravure des tombeaux excavés dans des falaises, ce qui donne une idée des habitations du peuple. Récemment des recherches furent entreprises sur « la monnaie datée » ( lianhao qian)  et qui permet de dire que la création de ce genre de monnaie chez les Ba et les Shu anciens est le signe d’un commerce très florissant.

Des savants ont présentés les activités de recherche sur la culture des Ba et des Shu au Japon ce qui nous a permis d’élargir notre champ d’investigation et de réflexion, et nous a inspiré de nouvelles méthodes.

- Le séminaire scientifique sur le Mont Longmen et la civilisation des anciens Shu.

Du 8 au 9 décembre 2007, dans la ville de Shifang, dans le Séchuan, s’est tenu « Le séminaire scientifique sur le Mont Longmen et la civilisation des anciens Shu. » Cette conférence a été organisée par la base de Recherche Scientifique importante des Sciences Humaines du Centre de Recherche sur la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan et le gouvernement de la ville de Shifang. Cette conférence a procédé à des discussions et des recherches chaleureuses dans huit domaines comme : l’histoire, l’archéologie, l’ethnologie, les minéraux, les techniques de travail du métal etc .. et ce au sujet du Mont Longmen et de la civilisation des anciens Shu. Grâce à cela de nouveau progrès et de bons résultats ont étés obtenus. Les savants estiment que le Nord-ouest du Mont Longmen est le trait d’union avec les plateaux du Gansu et du Qinghai ; quant à son Sud-est il est le trait d’union avec la plaine de Chengdu. Dans le processus de naissance et de développement de la civilisation des anciens Shu et dans les échanges avec l’extérieur, ils occupaient une place importante. On peut dire que si ces routes de communications du Mont Longmen n’avaient pas existées, il n’y aurait pas eu de civilisation des anciens Shu aussi brillante. La culture ancienne de la région du Mont Longmen est une composante importante de l’origine de la culture des Ba et des Shu. A l’est du Mont Longmen, est née la culture Sanxingdui, puis celle de Jinsha. Il est sur qu’est né un processus de commencement et de développement dans l’ancienne culture de la Plaine de Chengdu qui comporte des éléments du Mont Longmen. Ce mont est sans doute une ligne importante dans la diffusion des cultures anciennes. Les sites culturels que les fouilles archéologiques ont découverts à Shifang sont en rapport avec la période des royaumes des Shang et des Zhou, ce qui montre que les sites se trouvant devant le Mont Longmen font partie du même processus de développement que la civilisation Sanxingdui.

Quant aux sarcophages en forme de bateaux ce sont des objets de la civilisation des anciens Shu. On peut donc considérer que des royaumes Shang et Zhou jusqu’à ceux des Royaumes Combattants, la culture du Mont Longmen était toujours liée à la civilisation des anciens Shu.

Lors de la cérémonie de lever de rideau, une plaque commémorative de la reconnaissance du Centre fut remise à « l’Institut de Recherche de Shifang du Centre de Recherche de la Culture des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Séchuan».