- L’apparition de la culture du bronze dans les principaux affluents du Fleuve Bleu situés à l’est dans la région Yu.
-Et aussi la relation entre l’est de la région Yu et la culture du bronze du bassin du fleuve Qu à l’est de la province du Sechuan.
Duan Yu

Durant la période des Shang et des Zhou naissent les prémices de la culture du bronze qu’on retrouve dans l’est du bassin des affluents du Fleuve Bleu dans le centre de l’actuelle ville de Chongqing. A l’époque des Royaumes Zhou de l’est, a eu lieu une migration vers le sud du royaume Ba, qui entra?na le développement d’une culture du bronze ayant atteint des sommets. D’abondants objets de bronze ont étés exhumés des tombeaux des plaines des familles Li dans le Yunyang à Chongqing à l’occasion de fouilles archéologiques. En examinant tous ces objets, trouvés dans cet ancien village, on a pu découvrir des armes typiques en bronze à vocation militaire. Les objets en bronze du bassin de la famille Li et surtout, les objets militaires, étaient représentatifs de ceux de la région du bassin du Fleuve Bleu. Il appert que les prémices de la culture du bronze de la période des Zhou de l’est, et leurs objets militaires, sont les témoins des conflits militaires permanents très durs qui s’y sont déroulés. D’anciens objets militaires en bronze du royaume des Ba de la période des Royaumes Combattants furent découverts dans de nombreux sites dans les vallées des affluents du fleuve Jialing situé à l’est du Sechuan ainsi que dans celles des affluents du Fleuve Bleu de l’est de la région Yu. Les différents sites témoins de la culture du bronze des anciens royaumes des Ba de la période des Royaumes Combattants furent réunis au moment où ceux-ci s’expatrièrent dans le Sechuan le long des Trois Gorges en suivant le Fleuve Bleu et en remontant vers l’ouest.

- La formation de la culture de l’ancien royaume des Ba à la période prédynastique Qin et la culture des anciens royaumes des Ba et des Shu
Duan Yu

Les Ba sont issus d’un ancien royaume possédant sa propre culture apparu à la période du royaume Shang. A partir de cette période et de celle du royaume des Chu de l’ouest, les Ba créent un pays situé en amont du fleuve Han, puis dans la période des Printemps et des Automnes, en allant vers l’Est du fleuve Han quelques temps après ils quittèrent momentanément cette région et s’allièrent militairement et politiquement avec le royaume des Chu. Ils établirent des relations tant?t pacifiques, tant?t guerrières avec eux. En même temps dans l’immense région des Ba, à l’ouest de E et à l’est du Sechuan, existait des groupes ethniques très actifs qui avaient des relations diverses avec le royaume des Ba. En fait la culture de l’ancien royaume des Ba résultait de l’addition de leur propre culture et de celle des groupes ethniques de la région, bien que ces deux cultures aient leurs propres caractéristiques assez différentes. Pendant la période des Royaumes Combattants, à cause de l’immigration au Sud vers les vallées des affluents du Fleuve Bleu, la culture des Ba fusionna les cultures respectives et ils constituèrent une culture réformée. Quant à la culture des Ba et des Chu elles se réunirent principalement pour former une culture symbiotique qui s’implanta dans la région d’origine des Chu que l’on peut qualifier de culture élitiste et régionale constituée de la moitié de chacune des cultures des Ba et des Chu.

.Les légendes et les notes documentaires sur l’origine des peuples Ba
Duan Yu

Les peuples Ba, durant la période prédynastique Qin, constituaient un groupe ethnique plural, composé de nombreux groupes ethniques. Chaque ethnie avait des origines différentes, et donc, ses propres légendes. Les différences d’interprétation concernant les régions et les époques, relatées dans les documents anciens, rendront les scientifiques perplexes car il existait depuis longtemps des divergences d’interprétation, tant sur la signification du pays Ba, que des ethnies Ba et de leur région, que sur l’origine du royaume des Ba, voire même, sur la question de savoir combien de royaumes des Ba existaient pendant la période prédynastique Qin, question sur lesquelles de nombreuses divergences ont perdurées. Le peuple Ba n’était pas obligatoirement issu du royaume des Ba ; un seul royaume des Ba existait durant la période prédynastique Qin, ce qui signifie que le royaume des Ba Zong Ji fut attribué par le roi des Wu du royaume des Zhou : on peut constater que ce royaume des Ba était composé de membres issus du clan du royaume des Zhou. C’était un des royaumes célèbres des Ji du Hanyang et qui avait été distribué par le royaume des Zhou. La famille Zong Ji était la famille du royaume des Ba qui gouvernait ce pays. Cependant les huit clans de la région des Ba et les ethnies Linjun, apparaissent dans les notes documentaires historiques comme habitants l’intérieur du royaume des Ba. Cet article relate : I) La dialectique concernant les avis sur la signification des Ba, II)La dialectique sur l’origine des ancêtres des peuples Ba, III) Les origines des huit clans de la région des Ba, IV) Le royaume des Ba Zong Ji – l’origine de la famille du royaume des Ba, V) Quelques conceptions au sujet des Ba.

- Exploration de la culture des royaumes des Ba dans le bassin du Fleuve Bleu de la province du Sechuan
Lin Xiang

Jusqu’à ce jour, aucun vestiges de haut niveau provenant d’un centre, ni aucune preuve de son rayonnement culturel, n’ont été découverts concernant la culture des royaumes des Ba résultant de l’union des cultures des anciens royaumes des Ba et des Shu. Pendant la période de règne des royaumes Xia, Shang et Zhou , dans la plaine du Sechuan et des régions avoisinantes, la population principale était constituée des Shu, population dominante qui formait la civilisation ancienne des Shu . Durant le règne des Zhou de l’est, les “Peuples Ba” du bassin de Jianghan pénétrèrent dans la plaine de l’est du Sechuan, mirent en place une culture Ba avec les ethnies locales Shu , et formèrent donc un réseau culturel des Ba et des Shu . C’est la raison pour laquelle, jusqu’à ce jour, les fouilles archéologiques effectuées dans la région des Trois Gorges n’ont pas permis de découvrir, de manière distincte, de traces de la civilisation des Ba ? et de leur culture pendant les périodes des royaumes des Xia, Shang et Zhou. Afin de pouvoir faire progresser la recherche sur la culture des Ba et sur ses origines avant le royaume Zhou, il semble qu’il faudrait se tourner vers les terres des affluents du fleuve Han et le bassin de Jianghan, mais qu’en priorité il faudrait s’intéresser à l’affluent du fleuve Han. Il est à noter que des relations intimes importantes existaient entre la culture des Ba et celles des Shu. Il faut donc porter une attention particulière à l’évolution de ces deux cultures. Sur le site du bassin de la Famille Lo, que l’on croyait être un site du royaume des Ba, il y a aussi lieu de préciser que c’était plut?t celui de la culture Dou intégrée à la culture des Ba , qui y était établie. Quant au site du bassin de la Famille Li, il avait des relations avec les sites des Familles Dou et des familles Peng.

.La civilisation Sanxingdui
Duan Yu . Zhou Yiqing

Le livre ? La civilisation Sanxingdui ? comprend : une introduction ; l’aurore de la civilisation ; la marque de la civilisation ; le régime théocratique ; l’agriculture, base de la civilisation ; l’artisanat , colonne vertébrale de la civilisation ; la ville ; le transport ; le commerce et l’énergie de la civilisation ; les ethnies regroupées créent ensemble une civilisation brillante ; le monde de l’esprit unique ; une civilisation ouverte ; etc ..Ce livre raconte, en détails, l’histoire de la découverte de la civilisation Sanxingdui, et analyse la forme des matériaux et l’esprit de sa civilisation. Les discussions tous azimuts ont permis de préciser que la civilisation Sanxingdui était une civilisation ouverte qui possédait des caractères provenant à la fois de l’Indus et aussi d’origines régionales. Cette civilisation était le centre de la civilisation de l’amont du Fleuve Bleu pendant la période prédynastique Qin. Elle occupe une place très importante dans la formation de la civilisation chinoise.
L’angle de recherche de ce livre dépasse largement les recherches précédentes et permet une démarche comparative entre la civilisation Sanxingdui et celles de l’Egypte ancienne et de la Mésopotamie. Concernant la Mésopotamie, il effectue plus particulièrement une recherche sur les villes , la religion, le commerce, l’irrigation agricole et l’artisanat etc..Il affirme que la civilisation Sanxingdui a son caractère spécifique à l’égard des domaines ci-dessus, et notamment l’irrigation qui montre plus la particularité en terme de conception et de technique. Ce livre se caractérise par sa rédaction ainsi que ses illustrations qui sont de grande qualité ; il comprend cent vingt gravures et fait très bien revivre la civilisation Sanxingdui, en connotant précisément son écriture. Cela donne un livre scientifique qui est devenu très populaire.

. La culture Sanxingdui permet d’appréhender la nature de la caractérisation des civilisations anciennes
Duan yu

L’ancien royaume Shu, dont la culture Sanxingdui était la plus représentative durant la période de règne des royaumes Shang, était un royaume civilisé investi de pouvoirs théocratiques. Les recherches ont permis d’obtenir de nombreux et importants résultats et notamment grace aux fouilles archéologiques qui permirent de découvrir des matériaux caractéristiques de la culture Sanxingdui. Cependant, concernant le caractère de la culture non matérielle, il reste à procéder à l’analyse de multiples points pour bien la refléter. Etudier en profondeur la culture Sanxingdui, permettra de comprendre le caractère de la civilisation ancienne d’une société de chefferies existant avant que ne se développe une organisation politique qui puisse contr?ler et acquérir des ressources, c'est-à-dire la création d’un Etat.

- Les documents et la recherche sur l’histoire de l’économie des anciens royaumes des Ba et des Shu de la période prédynastique Qin .
Zou Yiqing

Depuis le vingtième siècle, et plus particulièrement des années 30 jusqu’à aujourd’hui, la recherche académique concernant la civilisation Sanxingdui et les cultures des Ba et des Shu, a déjà plus de soixante dix ans. Des moissons impressionnantes de résultats ont été faites, surtout depuis 1980, qui ont étés obtenus grace aux fouilles archéologiques ayant fournis les matériaux les plus récents et les plus importants sur la culture des Ba et des Shu. L’exploitation des recherches des savants concernant la culture des Ba et des Shu, ont étés couronnées de nombreux succès qui ont attirés l’attention du monde entier ; En effet leurs résultats infirment complémentent les anciennes théories : par exemple celle qui affirmait ? qu’il n’y avait pas de cérémonie de politesse et de musique, ni d’écriture dans le royaume des Shu ? ; ils purent, grace à cela, préconiser de nouvelles thèses : ? la civilisation Sanxingdui , la culture antique des Ba et des Shu , et une autre vision de l’origine de la civilisation chinoise ? . Selon des statistiques, certes incomplètes, suite aux travaux de ces chercheurs sur la culture des Ba et des Shu, plus de mille documents (articles et livres), des articles, des ouvrages, tant dans des journaux que dans des revues, ainsi que dans des maisons d’éditions, ont été publiés et ont eu un grand retentissement, tant à l’intérieur du pays, qu’à l’extérieur. Les résultats des recherches ont étés obtenus, principalement dans les domaines suivants : les origines ethniques, les régions ; les migrations, la politique, l’économie et la forme sociale, l’origine de la civilisation et son institution, les échanges interculturels des ethnies et leur diffusion à d’autres régions, les caractères écrits et les signes des Ba et des Shu, la religion, l’art, les sciences et techniques et tous domaines connexes. Cet article, du point de vue de l’histoire des sciences, balaye un spectre large et effectue une analyse générale sur les matériaux et les résultats des recherches sur l’histoire de l’économie des Ba et des Shu de l’époque prédynastique Qin .

- Quelques questions posées par la recherche sur le passage des ethnies Zang et Yi
Li Shaoming

Monsieur Fi Xiaotong avait déjà abordé cinq fois cette question du chemin de passage des Zang et des Yi. Après de nombreuses années de recherches, les savants ont obtenus des résultats significatifs, mais il existe encore quelques zones d’ombre sur lesquelles des recherches approfondies doivent être effectuées. L’objet de cet article est de faire une synthèse basée sur huit domaines relatifs à ces questions : la théorie du chemin de passage des ethnies ; la zone d’influence du chemin de passage ; l’archéologie ; l’histoire des ethnies ; les langues des ethnies ; la culture des ethnies ; la relation entre les ethnies et leur environnement ; le développement économique des ethnies.

. Une comparaison de la Chine avec l’étranger sur la manière dont s’est constituée la ville de Chengdu.
Duan Yu Zhou Yiqing.

Dans la première phase de constitution d’une ville, la mise en place du noyau central de la ville, de ses systèmes de fonctionnement, de l’organisation de son espace, ainsi que le sens de son développement principal, sont tributaires du modèle choisi pour sa construction. Si le modèle de construction de la ville n’est pas le même, l’origine de la ville, ainsi que ses voies de communications seront différentes et le caractère de la ville ne sera donc pas identique. La ville de Chengdu se caractérise principalement comme un modèle basé sur la centralisation sous l’influence d’un procureur de la couronne promouvant l’unification, ce qui donna une ville batie sur un modèle concentré. L’artisanat et le commerce sont en ce sens des éléments importants dans la caractérisation centralisée de la ville. Ces deux grandes activités décidèrent du caractère de Chengdu qui est libérale et commerciale, et influèrent aussi sur le passage de la ville traditionnelle vers le développement de sa modernité. Il existe des modèles qui différent du modèle de centralisation de la ville de Chengdu comme la ville de Sanxingdui, comme ceux des plaines du centre voire même de la Mésopotamie.

. La culture des Ba et des Shu et la civilisation des Han et des Jin
Duan Yu

La culture ancienne chinoise est la résultante de l’union de multiples cultures régionales. Si la dynastie Qin a unifié la Chine, tant du point de vue politique, qu’économique dans l’établissement de ses frontières, son autocratie culturelle n’est pas parvenue à changer les racines culturelles des différentes ethnies régionales. La dynastie Han, quant à elle, a réussi à faire la synthèse de ces cultures en intégrant des membres des ethnies régionales à sa Cour. Cela a permis à celles-ci d’intégrer la culture Han, mais aussi à la culture Han, d’évoluer tant dans les domaines culturels que scientifiques, et d’acquérir les colorations des différents aspects des cultures régionales. Par la suite, la Cour Impériale attira les élites qui occupèrent des postes de fonctionnaires, poursuivirent des études, tout en tolérant leurs religions. Ceci eu pour effet que les bases culturelles régionales furent conservées, comme par exemple les coutumes, les m?urs, les fa?ons de faire et les conceptions de valeurs, ce qui stabilisa ces peuples et leurs permis de continuer à exister et à perdurer. La culture des Ba et des Shu, sous la dynastie Han, atteignit un sommet grace à tous ces principes édictés par la Cour centrale, et lui permit de jouer un r?le important sur la scène de l’histoire culturelle entre la dynastie Han et celle des Jin. Mon article tente, sous l’angle scientifique et religieux, d’initier une discussion préliminaire sur les différentes relations entre la culture des Ba et des Shu et la civilisation des Han et des Jin :1) La culture des Ba et des Shu et le confucianisme, 2) La culture des Ba et des Shu et celles, des géomanciens, des mages, des prophètes et des Immortels 3) La culture des Ba et des Shu et le Tao, 4) La culture des Ba et des Shu et le tao?sme, 5) La culture des Ba et des Shu et le mode de vie des Wei et des Jin.

- Les soixante dix ans de recherche sur la civilisation Sanxingdui et la culture des Ba et des Shu.
Duan Yu

Proposition sur la culture officielle des Ba et des Shu au vingtième siècle, du début des années quarante jusqu’à ce jour, soit plus d’un demi siècle. Si on compte à partir des premières fouilles archéologiques dans la plaine de La lune de Guanghan de la province de Sechuan en 1933, il y a plus de soixante dix ans de recherche sur la civilisation Sanxingdui et celle des Ba et des Shu. Durant ces soixante-dix ans, la recherche sur celles-ci a fait, sous différents aspects, des progrès importants, surtout depuis cinquante ans que notre République Populaire de Chine a été fondée, grace au support du Parti Communiste et du Gouvernement. Les fouilles archéologiques ont étés fortement développées de manière approfondie, et de nouveaux matériaux très abondants et fournissant des indications pour la suite des fouilles, ont étés exhumés. Ainsi les savants ont pu prospérer en utilisant ces nouveaux matériaux qui ont fait progresser l’archéologie contemporaine car ils ont permis d’explorer de nouvelles pistes de manière constante permettant d’évoluer dans la compréhension de la culture des Ba et des Shu. Les recherches des savants concernant la culture des Ba et des Shu ont étés couronnées de nombreux succès qui ont attirés l’attention du monde entier ; Ceci a retenu fortement l’attention des savants tant chinois qu’étrangers, ainsi que ceux de différents domaines touchant à la société, et ont, petit à petit, créé un consensus de pensée . Tous ces éléments concoururent à ce que les savants acquièrent des connaissances plus approfondies sur la place scientifique importante de la civilisation Sanxingdui. En effet leurs résultats n’infirment pas seulement les anciennes théories : par exemple celle qui affirmait qu’il n’y avait pas de cérémonie de politesse et de musique, ni d’écriture dans le royaume des Shu ? ; Mais aussi ils purent alors préconiser de nouvelles thèses: la civilisation Sanxingdui , la culture antique des Ba et Shu , et une autre origine de la civilisation chinoise . Le professeur Li Xueqin a déclaré dans une synthèse récente : on peut affirmer que s’il n’y avait pas eu de recherches approfondies sur la culture des Ba et des Shu, on aurait pas pu batir une image complète de l’origine et de l’évolution de la civilisation chinoise…pour pas mal de questions concernant la recherche sur la civilisation chinoise il serait peut-être utile de recourir à la culture des Ba et des Shu pour aboutir à des solutions.

Selon des statistiques incomplètes, suite aux travaux de ces chercheurs sur la culture des Ba et des Shu, plus de mille documents (articles et livres), des articles, des ouvrages, tant dans des journaux que dans des revues, ainsi que dans des maisons d’éditions, ont été publiés et ont eu un grand retentissement tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Cet article procède à une analyse et relate une synthèse sur la recherche sur la civilisation Sanxingdui et la culture des Ba et des Shu depuis soixante-dix ans. Il alimente le fonds culturel scientifique et augmente l’importance des nouvelles découvertes archéologiques et les principaux résultats scientifiques , portant la contradiction sur des divergences de point de vue et proposant sa propre vision non aboutie sur l’axe selon lequel devrait être menée la recherche dans l’avenir. Cet article avait aussi pour but de fournir une référence pour différents domaines.

. Propos sur l’ancien royaume des Shu et la civilisation du royaume des Shang
Duan Yu

A la moitié du règne des Shang, la civilisation Sanxingdui de l’ancien royaume des Shu atteignit son apogée et égala celle des Shang. L’ancien royaume des Shu possédait de riches ressources de cuivre, d’étain et de plomb, car il contr?lait Nanzhong (dans le sud de celui-ci), mais cependant, la relation du royaume des Shang avec la région du Yunnan n’était pas directe. En effet, si le royaume des Shang voulait accéder aux ressources minières du Yunnan, il était obligé de traverser le royaume du Yunnan. Or, nous savons par les prédictions gravées sur les écailles de tortues des Yinxu D’Anyang et les résultats des fouilles archéologiques de Hanzhong, que le royaume des Shang n’a jamais occupé l’ ancien royaume des Shu ; il n’a donc jamais fait partie du royaume des Shang. Vue cette situation et, afin d’obtenir les ressources nécessaires à la fabrication du bronze dans la région du Yunnan du sud de l’ancien royaume des Shu, le royaume des Shang fut donc dans l’obligation de commercer et de passer par l’intermédiaire des Shu pour le faire ; il est même possible qu’ils aient négocié directement avec les Shu et obtenus les ressources nécessaires à la fabrication du bronze de la main même du peuple Shu.

. Du consanguin à l’autochtone : les chefferies des anciens Shu évoluent vers la constitution d’un Etat
Duan Yu

La formation de l’ancien royaume des Shu s’est effectuée suite aux guerres entre les chefferies et à l’annexion des ressources par les rois des Shu de trois générations. Après ces guerres, le vainqueur, la dynastie du roi Yufu qui s’arroge les ressources, est mise en péril car le système de consanguinité n’est plus la règle et de multiples conjonctions détruisent l’unité sociale précédente qu’assurait la consanguinité ; elle évolue vers une unité politique composée d’organisations de consanguinités différentes, c'est-à-dire une communauté politique où l’Etat est gouverné par un groupe dominant le clan Yuhu ; c’est la naissance de l’ancien royaume des Shu.

. Le système de fabrication de produits en or du nord et du sud pendant le règne des Shang en Chine.
Duan Yu

Jusqu’à ce jour, il n’a été trouvé aucun produits en or concernant la période néolithique de la Chine, tant dans des documents anciens, que suite à des fouilles archéologiques. Dans le domaine de l’archéologie, les produits en or de la première période en Chine, commencent à appara?tre lors de l’age du bronze. L’exemple, découvert le plus récemment, est un objet en or exhumé des vestiges du tombeau de Huoshaoguo dans la ville de Yumen située dans la province du Gansu en 1976. Cette période est à peu prés contemporaine de celle du royaume des Xia. Les premières productions en or en Chine sont apparues à l’époque du royaume des Shang et ont étés découvertes principalement dans la Plaine Centrale et la région du Nord de la Chine : Pékin, Hebei, Henan, Shandong, Liaoning et Shaanxi ; quant au Sud, les découvertes ont été concentrées dans la province du Sechuan. Ces produits sont distincts tant par la forme, les quantités ou la fa?on de les fabriquer, que par leurs fonctions, et reflètent la différence dans les choix de valeurs et de conceptions, ainsi que quelques autres questions ayant trait au système du Nord et du Sud durant le règne des Shang. Cet article essaye de procéder à une première discussion : I) Les systèmes de fabrication en or de la période du royaume des Shang, II) La culture Sanxingdui : le système de fabrication de produits en or du Sud durant le règne des Shang, III) Les différences et les ressemblances techniques des systèmes du Nord et du Sud, IV) La différence de fonctions entre les systèmes du Nord et du Sud. Les différences ci-dessus décrites, entre la culture du royaume des Shang et celle de Sanxingdui, n’apportent pas d’éléments de comparaison sur le niveau élevé ou non du développement de leurs cultures ; elles sont simplement le reflet de leurs choix de valeurs.

. Etude des offrandes de défenses d’éléphants dans le culte de l’ancien royaume des Shu.
Duan Yu

Les deux mains de la grande statue de l’homme de bronze de Sanxingdui tenaient une défense d’éléphant contrairement à ce que d’autres disent, savoir, un disque de jade Cong. Seuls les rois des Shu avaient le pouvoir de prendre une défense d’éléphant entière pour faire une offrande. Le sceptre en or exhumé des fouilles de Sanxingdui, quant à lui, était le symbole du pouvoir le plus élevé des chefs politiques du royaume des anciens Shu, et il était destiné à être montré comme symbole de ce pouvoir à l’égard des groupes et ethnies du royaume des anciens Shu. Le fait que les rois des Shu prennent des défenses d’éléphant pour faire des offrandes, en imposait à tous les chefs de groupes locaux qui leurs firent alors allégeance les reconnaissant comme leurs chefs communs symbolisant leur puissance dans les domaines culturels et politiques de l’ancien royaume des Shu.

. L’origine des ethnies Baipu, Di et Qiang dans la région des Ba et des Shu durant la période prédynastique Qin.
Duan Yu

Le Fleuve Bleu traverse le sud-ouest du Sechuan et son bassin, et se situe sur la route empruntée depuis toujours par les ethnies de l’Est et de l’Ouest dans notre pays. La cha?ne des Monts Min du plateau de l’ouest du Sechuan était aussi depuis toujours la route de passage des ethnies du Nord au Sud. Dans la région des Ba et des Shu, durant les anciennes périodes, de nombreux groupes ethniques vivaient et se perpétuaient, et fondèrent la brillante civilisation ancienne des Ba et des Shu. Les peuples des Di et des Qiang, dans la région des Ba et des Shu apparurent à leur tour pendant la période d’existence des royaumes des Xia et des Shang. Ils travaillèrent et se développèrent dans les plateaux de l’ouest du Sechuan et devinrent une des ethnies principales de cette région. Mon article relate mes recherches sur : 1) les appellations et les groupes ethniques différents dans la région des Ba et des Shu durant la période prédynastique Qin.2) l’origine des ethnies Baipu dan cette région à la même époque. 3) l’origine des peuples Di et Qiang dans la même région et à la même époque.

. Les deux anciennes manières d’écrire des Ba et des Shu.
Duan Yu

Contenu : I) Retour sur les sources et le cours de la science, II) Les écritures des Ba et des Shu – les idéogrammes de l’écriture, III) Les signes des Ba et des Shu – les pictogrammes, IV) Quelques éléments dialectiques concernant la nature des signes des Ba et des Shu, V) L’ancienne écriture des Ba et des Shu et les talismans tao?stes, VI) La relation entre les deux anciennes manières d’écrire des Ba et des Shu et la langue ancienne chinoise.
Conclusion : En fait les deux anciennes manière d’écrire des Ba et des Shu se trouvent intégrés aux systèmes pictographiques, car ils possèdent les trois éléments qui les composent savoir, la forme, le son et le sens, principes sur lesquels sont basés les origines de toutes les écritures mondiales. Mais malgré son évolution de plus de mille ans, de son origine jusqu’à la période des Royaumes Combattants, sa forme principale n’a pas changée, et elle est restée attachée au système pictographique, comme c’était le cas de l’écriture des sumériens, de l’Egypte ancienne et de la Chine ancienne. Les idéogrammes des Ba et des Shu tiraient leurs origines de l’écriture pictographique. Par exemple, le signe I de l’écriture des Ba et des Shu a toutes les caractéristiques d’un pictogramme ; le signe II est un signe phonétique qui tire son évolution du signe 1 et dont la provenance est identique, savoir l’ancienne écriture des Ba, des Shu et celle des Han ; c’est aussi un caractère typique se distinguant des autres manières d’écrire. Leur différence provient de la période des Shang. C’est grace à ces bases identiques que les Han, après avoir réalisé l’union du pays, au cours du Royaume des Shu, permirent l’apparition de grands spécialistes en Chine, comme les linguistes SiMa Xiangru et Yang Xiong qui étaient très réputés.

Malgré la destruction par le royaume Qin de celui des Ba et des Shu, leur écriture continua à être utilisée et diffusée. Bien que le premier empereur Qin Qihuang procéda à la réunion de toutes les écritures, l’écriture des Ba et des Shu continua à se perpétuer pour finalement dispara?tre au milieu du règne de la dynastie Han, seul le peuple continuant à la pratiquer. A la fin de la dynastie Han, le tao?ste Zhang Ling acquit un talisman ? Fu shu? sur le mont Heming dans l’ancien royaume des Shu, vestige de l’écriture des Ba et des Shu.
Des Royaumes des Shang et des Zhou aux Royaumes Combattants, le royaume des Ba et des Shu utilisa sa propre écriture, mais aussi celle de la Plaine Centrale de Chine. Il existe à ce sujet des témoignages très clairs signalant que des objets en bronze, des laques et des sceaux des Ba et des Shu ont étés trouvés lors de fouilles archéologiques dans le Yingjing, le Xingdu, le Qingchuan et dans d’autres sites. D’un c?té, ils reflètent l’influence de la culture de la Plaine Centrale, de l’autre, ils montrent que la culture des Ba et des Shu était ouverte et ne vivait pas en vase clos. Ceci est le signe que la civilisation des anciens royaumes des Ba et des Shu était une civilisation ancienne possédant une écriture et nous permet d’affirmer que la région des Ba et des Shu est un autre berceau de la civilisation chinoise. La relation entre l’écriture ancienne des Ba et des Shu, et celle de la langue chinoise ancienne, est aussi un excellent témoignage concernant la civilisation chinoise ancienne ? batie sur un système dont les origines proviennent d’unions multiples. ?

. Les prémices de la recherche sur la culture des Ba et des Shu
Duan Yu

La culture des Ba et des Shu, est un thème qui a été mis en exergue officiellement durant la guerre contre les Japonais. Au plus fort de cette guerre étendue à tout le pays, les universitaires, ainsi que de nombreuses organisations scientifiques se réfugièrent à l’intérieur du pays ; de nombreux professeurs, savants, spécialistes réputés suivirent et, malgré des conditions très difficiles, insistèrent pour entamer des recherches scientifiques. Quelques grands savants s’aper?urent à cette occasion de la complexité de la préhistoire du Sechuan et commencèrent à effectuer avec passion des recherches sur la base des documents historiques et sur le peu de matériaux archéologiques existant à cette époque. Ils se proposèrent d’étudier la culture des Ba et des Shu, ce qui entra?na des controverses apres et des échanges passionnés avec les universitaires dans les domaines des sciences académiques à l’intérieur du pays. A partir de ce moment là, la recherche sur la culture des Ba et des Shu, devint une pratique courante et un sujet scientifique reconnu par la communauté scientifique de l’intérieur et de l’étranger.

- Le trafic au temps de la première période du Sud-ouest de la Chine vers l’extérieur – La route de la soie du Sud à l’époque prédynastique Qin et des deux dynasties des Han.
Duan Yu

Des notes de documents anciens chinois et étrangers, relatent la manière dont se faisait le trafic vers l’extérieur du pays durant la période prédynastique Qin et de celle des deux dynasties Han. Celles-ci portaient sur l’apparition d’étranges phénomènes du peuple Seres, sur leur longévité et sur des orientaux, écrits que l’on retrouve dans des documents des anciens grecs et romains, et qui étaient bien réels alors qu’on colportait que c’était des légendes. Certaines de celles-ci étaient basées sur des faits réels que l’on retrouve aussi dans des récits d’histoire chinoise ancienne. On en trouve des traces dans le Sud Ouest de la Chine à la période antique qui résulteraient de notes prises par les anciens grecs et romains, d’histoires qu’on leur aurait racontés en Asie mineure et en Inde. Cela montre qu’il existait déjà des routes qui servaient au commerce du Sud-ouest de la Chine vers l’Inde et vers l’Asie centrale. Certaines notes, qui se trouvent dans d’anciens documents chinois datant de la période prédynastique Qin et des dynasties Han, peuvent être considérés comme des témoignages authentiques sur la situation réelle de la première route au Sud-ouest de la Chine. Ces dernières années, la découverte et la recherche qui s’ensuivit sur la civilisation Sanxingdui et le site de Jinsha de la plaine de Chengdu, ont permis de découvrir que beaucoup d’éléments culturels provenaient de l’Inde et du Proche-Orient, témoignant ainsi, du point de vue archéologique, de l’existence, à l’époque des royaumes des Shang et des Zhou, d’une route commerciale au Sud-ouest de la Chine. Mon article porte sur les points suivants : 1) Les notes des anciens grecs et romains sur la première route commerciale du Sud-ouest, 2) Les notes des Chinois sur la route du Sud-ouest de la Chine vers l’extérieur, 3) La provenance des coquillages et de l’ivoire dans les régions du Sud-ouest de la Chine, 4) La soie des anciens royaumes des Shu et la route de la soie au Sud.

. Sur l’origine des épées en bronze en forme de feuille de saule durant les royaumes des Shang et des Zhou.
Duan Yu

Des épées de bronze en forme de feuille de saule, datant de la première période de la civilisation des anciens Shu, ont étés découvertes en grande quantité dans des zones voisines. Ces épées, après examen, datent de la fin de la période des Shang et ont étés découvertes dispersées dans la plaine de Chengdu. Pendant la période des Shang et des Zhou, ainsi que pendant celle des Zhou de l’Ouest, la fabrication de ces épées se révéla être réalisée dans le Nord et jusque dans la province du Shaanxi. Durant les Printemps et les Automnes, les Royaumes Combattants et jusqu’au début des Han de l’Ouest, cette fabrication fut successivement étendue à l’Est du bassin du Sechuan, puis aux régions des ethnies du Sud-Ouest du Sechuan, du Yunan et du Guizhou. Dans les anciens royaumes des Shu, il n’existait pas seulement des épées en bronze ayant la forme de feuilles de saule, mais aussi des lances en pierre trouvées lors de fouilles archéologiques et qui pour la plupart avaient la même forme. Dans la région des anciens royaumes des Shu furent aussi trouvées de grandes quantités, très concentrées, d’épées de bronze en forme de feuilles de saule, ce qui permet de considérer qu’il s’agissait d’un endroit important pour la diffusion de cette forme d’épée tant dans l’est de l’Asie que dans toute la Chine.
Cette forme d’épée n’avait pas pour origine la zone des anciens royaumes des Shu, car jusqu’à ce jour, on n’en a pas trouvé trace ; de plus il faut noter que, dés que cette forme d’épées y est apparue, elle était déjà beaucoup plus évoluée. Ceci témoigne que cette forme d’épée en bronze provenait de l’extérieur, et qu’elle avait été obtenue par les Shu auprès d’autres civilisations.

Cette forme d’épée provient en fait de la civilisation proche-orientale. Son introduction dans l’ancien royaume des Shu, et sa pénétration dans les régions du sud de la Chine, a pu se faire à partir de différentes régions et notamment celles de la cha?ne des montagnes d’Elbourz et Sulaiman en Iran, de l’Asie du sud, mais aussi de l’Inde. En effet, dans la culture du bronze des vallées de l’Indus et du Gange, il existait des épées en bronze en forme de feuilles de saule, mais aussi des haches en bronze à lame en crochet provenaient clairement des régions de l’Asie centrale. Dans la culture du bronze de Magila à l’Ouest de l’Asie centrale, dans celle de l’Uristan ainsi que dans celle de Nihawend, toutes deux en Iran, on retrouve des épées en forme de feuilles de saules ainsi que des haches en bronze provenant des civilisations proches orientales. Dans le Sud-Ouest de la Chine, les épées en bronze aux formes de feuilles de saules sont les plus répandues, et plus particulièrement dans la région des anciens royaumes des Shu, où celles-ci sont souvent utilisées dans les batailles ; il existe aussi de grandes haches en bronze à lame en crochet, mais on n’en trouve pas l’origine dans les anciennes régions des Shu. Nous avons donc tout à fait raison de penser qu’il est possible que ces objets aient étés introduits en Chine à partir des régions de l’Asie du Sud, de l’Asie centrale et du Proche Orient .

- Une synthèse de recherche sur la période prédynastique Qin et la route de la soie du sud
Zou Yiqing

Cet article met en ?uvre l’histoire de la recherche jusqu’à ce jour concernant le tracé et les caractères de la route de la soie du Sud durant la période prédynastique Qin, les recherches sur celle-ci, leurs résultats ainsi que des controverses sur les échanges culturels et économiques dans les régions des Ba, des Shu et des Dian, ainsi que sur celles du Sud-est de l’Asie, de l’Asie du Sud et du Proche-Orient. 1) le tracé de la route de la soie du Sud. 2) Les caractères de la route de la soie du Sud. 3) La recherche sur les échanges culturels des Ba et des Shu pendant la période néo-Qin avec les régions environnantes et l’étranger.

- La civilisation des anciens royaumes des Ba et des Shu et la route de la soie du Sud.
Duan Yu

La civilisation des anciens royaumes des Ba et des Shu est une composante importante de la civilisation chinoise. Le développement économique avec l’extérieur, les échanges culturels et la route commerciale des anciennes civilisations du Sud-ouest des Ba et des Shu, occupaient une place reconnue dans l’histoire des relations de la Chine avec l’extérieur. Ces dernières années, des fouilles archéologiques ont mis à jour de nombreuses découvertes d’éléments culturels provenant de l’étranger et qui concernaient le sud-ouest de la Chine mais surtout des régions des Ba et des Shu. On a aussi découvert des objets chinois dans certains endroits de l’Asie du Sud-est, de l’Asie du sud, de l’Asie centrale et de l’ Europe permettant de conna?tre plus en profondeur la situation et les usages importants de l’histoire des relations de la Chine et de l’étranger du temps des anciens royaumes des Ba et des Shu. Ils deviendront un nouveau champs d’investigation pour la communauté universitaire contemporaine permettant de faire des recherches systématiques approfondies sur les tenants et les aboutissants de ces éléments culturels. Ils permettront aussi d’élargir le spectre des recherches et d’extraire des fragments permettant des analyses synthétiques et des études comparatives sur les notes concernées dans les documents historiques de la Chine et des pays étrangers. Ceci permettra de révéler les échanges culturels, économiques et leur sens historique à l’égard des royaumes des anciens Ba et des Shu et leur relations avec les pays de l’Asie du sud, de l’Asie centrale et de l’Asie de l’ouest et leur prolongement vers l’Europe.

Le but de cet article est de comparer des analyses de documents chinois et étrangers archéologiques et anthropologiques, des éléments culturels concernés ainsi que des composantes des relations de l’évolution et permettra de révéler ainsi les relations premières établies entre la civilisation ancienne des Ba et des Shu et la route de la soie du Sud. Mon article portait sur : 1) La culture des Ba et des Shu et la culture des Dian (Yunan), 2) La culture des Ba et des Shu et la civilisation du Sud-est de l’Asie, 3) La culture des Ba et des Shu et la civilisation de l’Asie du sud, 4) La culture des Ba et des Shu et le Proche orient et la civilisation européenne.

La diffusion à l’Ouest de la culture de la soie des anciens Ba et des Shu enrichira les civilisations de l’Asie du sud, de l’Asie du sud et de l’ouest et celle de la mer méditerranée et permettra à la route de la soie du sud de se prolonger jusqu’en Europe. De ce point de vue on peut dire que la culture des Ba et des Shu est un type de culture ouverte ayant contribué de manière importante au développement de la civilisation ancienne mondiale.

- Les éléments culturels du mont Kunlun et la relation de la Chine et de l’étranger lors des périodes les plus anciennes de la culture des Ba et des Shu

(Jin Bingjun, chercheur coréen du sud, a été recruté spécifiquement par le Centre de Recherche sur les Cultures des Ba et des Shu de l’Université Normale Supérieure du Sechuan ; il est professeur du Département d’histoire de l’Université Hanlin de Corée du sud)

Actuellement les savants chinois pr?nent que la civilisation chinoise antique ne provenait pas de l’occident mais des chinois eux-mêmes qui l’ont développée. Mais les archéologues suivant la démarche d’exploitation de l’ouest ont découvert beaucoup de matériaux importants et obtenus de bons résultats. A l’examen de certains matériaux archéologiques, je doute que ce point de vue ne soit correct concernant l’origine de la civilisation antique chinoise qui prétend qu’elle a été développée par les Chinois. Dans le monde, il est connu que l’invention du bronze ou des voitures à cheval, voire des objets en fer, provient du monde proche-oriental et de l’Asie centrale. C’est une vérité indiscutable. Les savants chinois en sont d’ailleurs convaincus, cependant ils pensent que les caractéristiques du bronze chinois, la voiture à cheval et les objets de fer, sont différents de ceux précités ; mais récemment, des matériaux archéologiques découverts dans l’ouest de la Chine, inhérents à cette période, présentent des caractères moins évolués ; je prends un exemple : avant de témoigner que le bronze soit apparu à l’intérieur de la Chine, il faut d’abord faire remarquer que le cuivre à l’arsenic était déjà apparu dans l’intérieur de la Chine ; mais, dans la région de ses plaines centrales, il n’a pas été découvert de cuivre, mais au contraire on a découvert des périodes de transition du cuivre à l’arsenic et du cuivre dans la région du Gansu et du Qinghai ; de plus cette période était antérieure à celle des bronzes anciens de la plaine centrale de la Chine. Bien sur, on a aussi découvert dans ces deux provinces beaucoup d’exemples de voitures à cheval et d’objets en fer. Cependant jusqu’à ce jour, les matériaux archéologiques qui y ont étés découverts ne peuvent pas être retenus, pour la plupart, comme ayant été introduits exclusivement de l’Ouest, cependant ils nous fournissent déjà des éléments de pensée sur ce que pouvait-être le transfert de la culture de l’Ouest en Chine. Je vais montrer par mon analyse ce que pouvaient être les mythes anciens ainsi que la région dans laquelle est apparue la possibilité d’acceptation de l’entrée du concept du monde extérieur et de l’héritage de cette culture par les anciens chinois.

. Comparaison entre le commerce extérieur de l’ancien royaume des Shu et celui des villes de Mésopotamie.
Zhou Yiqing

L’origine des villes des anciens royaumes des Shu et de celles de Mésopotamie n’est pas la même et, de plus, elles se situent à une grande distance les unes des autres. Cependant leur période d’apogée a été atteinte presqu’au même moment, car elles possédaient toutes des économies citadines florissantes et prospères, et l’économie citadine et le commerce avec l’extérieur faisaient l’objet d’une grande attention. Cet article procède à une recherche comparative sur la naissance du commerce intérieur, son contenu, sa forme, la monnaie qui y circulait ainsi que la place du commerce avec l’extérieur dans les villes de ces deux régions. Cette recherche vise à explorer les éléments caractéristiques du commerce avec l’extérieur de ces deux zones. A travers cette analyse comparative, nous pouvons découvrir que, les anciens Shu et les villes de Mésopotamie, possédaient toutes une longue histoire commerciale avec l’extérieur , mais que son contenu, sa forme et sa monnaie était différentes. La place dans la vie citadine du commerce avec l’extérieur n’était pas non plus semblable. Dans les villes de Mésopotamie, le commerce avec l’extérieur était vital pour le développement économique ; de grandes quantités de population s’y adonnaient et formaient une grande strate commerciale influen?ant fortement la vie économique et sociale des villes, devenant un élément important du développement des anciennes civilisations. L’économie des villes des anciens royaumes Shu n’avait, quant à elle, pas un niveau très élevé, et, bien que le commerce avec l’extérieur ne soit pas vital, elle jouait un r?le relativement important dans le développement des villes. Citons par exemple la ville de Chengdu dans laquelle le commerce avec l’intérieur rendit le développement de la ville plus libre, spécialisa ses quartiers en soulignant le caractère commercial, et fit ainsi que la ville fut plus ouverte.

- Les Chefferies et l’origine de la création d’un Etat : Recherche comparative sur l’origine de la civilisation dans la vallée du Fleuve Bleu.
Duan Yu

Ce livre est le résultat de la recherche basée sur le programme des sciences sociales nationales financé par un fonds d’Etat, publié officiellement aux éditions Zhonghua et dont le professeur Duan Yu est en charge.

Ce livre procède à une étude comparative des processus, des caractères et des éléments, provenant de l’origine de la civilisation de l’amont , du cours moyen et de l’aval du Fleuve Bleu, datée de la préhistoire de la Chine il y a 4 à 5000 ans. Cette recherche est développée sur un aspect fondamental de l’évolution des organisations politiques qui a un grand r?le et une grande importance à l’égard de l’origine de la civilisation chinoise ; il fournit une nouvelle vision sur les sciences et les théories relatives à l’ensemble des origines de cette civilisation.

Ce livre, comportant dix chapitres, se compose d’une introduction, d’un développement sur chaque culture antique, d’une étude comparative, ainsi que d’une centaine de documents illustrant ces études. Il utilise abondamment les matériaux, les théories et les méthodes des sciences, de l’histoire, de l’archéologie et de l’anthropologie. Dans l’introduction, l’auteur met en place une discussion enrichissante sur certaines questions théoriques relatives à l’origine de la civilisation chinoise. Dans la partie développement sur chaque culture, l’auteur procède à une analyse systématique sous l’angle de la formation et de l’évolution des chefferies des régions de la vallée du Fleuve Bleu, notamment sur la culture Liangzhu, située en aval du Fleuve Bleu, de la culture des collines de la famille Qu et de celle de la rivière des familles Shi située sur le Fleuve Bleu médian ; il fait aussi une analyse de la culture de l’ancien royaume des Ba et des Shu situés en amont du Fleuve Bleu et de la culture préhistorique de la vallée du fleuve Jinsha. Il s’attache aussi à étudier les différentes raisons qui ont pu stopper leur évolution à la fois sur le Fleuve Bleu médian et en son aval, ainsi que sur leur évolution d’une chefferie vers une organisation étatique. L’auteur procède aussi à une recherche sur les différentes raisons et mécanismes , qui ont permis aux chefferies des régions antiques des Shu en amont du Fleuve Bleu, de passer à une organisation étatique et d’évoluer vers une société civilisée. Dans la partie comparative de son travail, l’auteur met en ?uvre une étude systématique du caractère des sources de la civilisation des vallées du Fleuve Bleu, et en retire de nouvelles connaissances.

Ce livre effectue une recherche comparative sur l’évolution de l’organisation politique et les origines de la civilisation dans toutes les régions comportant des affluents du Fleuve Bleu, puis sur l’ensemble de celui-ci. Cette recherche est une première dans le domaine scientifique et le développement de sa vision, dont les résultats novateurs obtenus ne sont dus qu’à sa propre réflexion, ont une valeur de référence importante pour toute la recherche basée sur les origines de la civilisation des vallées du Fleuve Bleu et même sur l’origine de la civilisation chinoise.

. Les anciens villages et les chefferies de la préhistoire du Fleuve Bleu médian.
Duan Yu

Quelques grandes murailles des villes de la période d’origine de la civilisation ont étés découvertes aux abords du Fleuve Bleu médian – la ville ancienne de la rivière des familles Shi de Tianmen dans le Hubei, l’ancienne ville des digues de la famille Ma de Jinmen dans le Hubei, l’ancienne ville de Yinxiang de Jiangling dans le Hubei, l’ancienne ville de Jiming de Gong’an dans le Hubei, l’ancienne ville de la cha?ne de montagnes Zouma de Shishou dans le Hubei, l’ancienne ville du bassin de Menban de Yincheng dans le Hubei, l’ancienne ville du lac de la famille Tao de Yingcheng dans le Hubei, l’ancienne ville de la montagne Chengtou dans le district Li dans le Hunan, l’ancienne ville de Jijiao du district des Li dans le Hunan, ont toutes nécessité la mise en ?uvre de grands chantiers qui ont vu se dérouler beaucoup de travaux, ce qui signifiait qu’à l’intérieur de ces anciennes villes existaient des centres de décisions décentralisés qui avaient la puissance nécessaire pour les diriger et les faire fonctionner. Cet état de fait résultait de la mise en place des organisations politiques et économiques. Dans les anciens quartiers des villes, les tombeaux et les sites de logements sont représentatifs de la situation hiérarchique de l’intérieur et de l’extérieur des villes, dont la fission et la fusion sont les témoins de couches sociales déjà très élaborées. Le procédé de fabrication des objets en bronze dans les anciens quartiers des villes témoigne que, dans les anciennes villes de la rivière de la famille Shi, des chefferies complexes, provenant de différentes couches du pouvoir de l’intérieur, étaient déjà constituées, ce qui est en rapport avec la construction des grands batiments de la rivière des familles Shi. Le commerce des poteries en fa?ence, en jade, en bronze de la culture de la rivière de la famille Shi montre, elle aussi, qu’il existe des systèmes complexes d’échanges entre l’intérieur et l’extérieur. Le caractère éparpillé de la culture des cha?nes de montagnes de la famille Qu et du groupe des anciens quartiers de la rivière de la famille Shi, démontre qu’à la fin de la période de la culture de la montagne de la famille Qu et de celle du milieu de la rivière de la famille Shi, les anciennes villes et leurs quartiers, situées dans le milieu du Fleuve Bleu, subirent un processus de changement violent – séparation, regroupement, fission et fusion -. Ceci permet de dire que la société était en cours d’évolution vers un développement supérieur.